Dégagement Collage De Dents Incluses
Le dégagement et collage de dents incluses arrive quand certaines dents ne suivent pas leur évolution normale et quelle ne parviennent pas à sortir naturellement de la mâchoire. C’est pour cette raison que de telles dents sont qualifiée d’incluses. Elle risquent alors de rester définitivement dans l’os. La laisser en position peut avoir plusieurs conséquences :
– Il peut exister un conflit entre la dent incluse et les racines des dents adjacentes avec résorption de celles-ci.
– Une dent incluse peut gêner la réalisation d’un traitement orthodontique.
– Un kyste peut se développer autour de la dent incluse avec risque résorption osseuse de la mâchoire, des dents adjacentes et risque d’infection de ce même kyste. le but de l’intervention consiste à dégager la couronne de la dent incluse éventuellement en fraisant l’os et lui coller un boîtier sur lequel l’orthodontiste pourra effectuer une traction afin mettre la dent dans sa position normale. Comme la dent est incluse un intervention chirurgicale est nécessaire pour y accéder.
Déroulement de l’intervention
L’intervention peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale. La gencive en regard de la couronne de la dent incluse est incisée puis décollée. Le dégagement de la dent peut nécessiter un fraisage osseux. Un boîtier d’orthodontie relié à une chaînette est alors collé à la couronne de la dent. La gencive est la plupart du temps refermée à l’aide de fils résorbables en laissant dépasser l’extrémité libre de la chaînette. C’est cette chaînette qui permettra à l’orthodontiste de tracter la dents pour la mettre à sa place sur l’arcade dentaire.
Suites opératoires habituelles et soins post opératoires
Le gonflement des joues (œdème) est fréquent si un fraisage osseux a été réalisé.
Les saignements : Il est fréquent qu’un petit saignement persiste pendant quelques heures à une nuit suivant l’intervention. Le traitement consiste à effectuer des bains de bouche à l’eau glacée et appliquer une compresse sur la zone de l’extraction qui saigne et mordre sur celle-ci tant que le saignement ne s’est pas arrêté.
Une excellente hygiène buccale est essentielle. Les bains de bouche prescrits ne doivent être débutés qu’après 24 heures. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple (dite chirurgicale).
La douleur cède souvent avec des antalgiques et disparaît en quelques jours. Des vessies de glace enrobées dans un linge (pas directement sur la peau) diminuent le gonflement et la douleur.
L’alimentation ne doit pas être dure pendant les 2 semaines suivant l’intervention. Plus précisément : pendant les 2 premiers jours, l’alimentation doit être molle, tiède ou froide. Puis pendant les 12 jours suivants Il faut éviter les aliments très salée ou très acide. Éviter également les aliments blessants : biscottes, pain grillé, chips…Éviter aussi les aliments très petits qui pourraient s’immiscer entre les points et créer des infections : semoule, cacahuètes, riz, petits pois… Vous trouverez sur le site https://www.docteurwajszczak.fr dans la rubrique conseils des idées de recettes pouvant vous convenir après ce type de chirurgie.
Suivre strictement les prescriptions médicales sur l’ordonnance qui vous est donnée.
Etre accompagné pour la sortie et la première nuit après l’intervention.
Le plus souvent, il est souhaitable de prévoir après l’intervention 2 à 5 jours d’arrêt de travail ou de dispense scolaire.
L’alcool et le tabac à proscrire.
Un suivi post opératoire en consultation est indispensable, il permet de s’assurer de la bonne évolution des suites opératoires.
Les risques
Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’équipe chirurgicale qui vous a pris en charge, ou les urgences de la clinique ou contactez le 15 en cas d’urgence grave.
Il peut s’agir de complications rares :
– Le boîtier d’orthodontie peut se décoller, auquel cas une autre intervention est nécessaire pour recoller le boîtier.
– Les points de suture peuvent tomber avant que la gencive ne soit complètement cicatrisée, dans l’immense majorité des cas cela n’entraîne qu’un retard de la cicatrisation.
– Une infection des tissus mous peut survenir quelques jours voire 2 à 3 semaines après l’extraction. Elle est consécutive à la stagnations de résidus alimentaires au niveau du site opératoire. Elle cède par un traitement antibiotique adapté, exceptionnellement il peut être nécessaire de procéder à une intervention chirurgicale pour drainer un abcès si la cellulite se complique.
Ou de complications exceptionnelles :
– Des ecchymoses ou hématomes peuvent survenir chez les patient dont la coagulation sanguine est perturbée.
– Malgré la traction la dent peut ne pas sortir de l’os. Cela peut conduire à l’extraction de la dent si celle-ci est gênante et menace les dents adjacentes.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Il est très important d’apporter le jour de l’intervention toutes l’imagerie médicale : panoramique dentaire et le scanner. Sans ces éléments l’intervention ne pourra pas être réalisée